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Je suis un professionnel de santé : Repérer

1 - Poser directement la question

La meilleure des questions est celle que l’on se sent capable de poser. Vous pouvez préciser à la patiente que ces questions sont abordées avec toutes les femmes en consultation. Vous êtes garant du secret professionnel et tous les propos échangés entrent dans le cadre médical et confidentiel.

2 - Questionner en fonction des signes cliniques, des facteurs de risque, des situations à risques.

Les signes cliniques

Visibles ou cachées, récentes ou anciennes : être attentif aux lésions tympaniques et ophtalmologiques

Troubles psychosomatiques (palpitations, douleurs, céphalées, etc), anxiété, panique, dépression, idées et/ou tentatives de suicide, état de stress post-traumatique, troubles du sommeil, de l’alimentation, troubles cognitifs

Tabac, alcool, drogues, médicaments antalgiques, etc

Conséquence de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques : accouchement prématuré, retard de croissance in utero, avortement spontané, rupture prématuré des membranes, rupture utérine, décollement rétro- placentaire, mort fœtale

Lésions périnéales, infections sexuellement transmissibles (chlamydioses, infections HPV, infection VIH), douleurs pelviennes chroniques, dyspareunie, dysménorrhée

Situations à risques :

  • La période de la grossesse et la période périnatale : les violences pendant la grossesse représentent environ 10 % des femmes en âge de procréer. La grossesse peut être le déclencheur de la violence ou aggraver les comportements violents.
  • L’annonce de la séparation.

 

Facteurs de risque (non déterminants) :

  • Des antécédents connus de maltraitance dans l’enfance ou dans une relation de couple précédente.
  • L’absence d’emploi ou instabilité professionnelle (chômage, études en cours). Précarité ou exclusion de la femme et/ou de son conjoint.
  • Conjoint dont la consommation d’alcool est excessive

2 - Questionner en fonction des signes cliniques, des facteurs de risque, des situations à risques.

Certaines patientes, en fonction des violences subies, peuvent avoir des réticences à ouvrir la bouche, à y accepter l’intrusion d’instruments, à se déshabiller ou encore à être examinée par une femme ou un homme.

Un partenaire accompagnant trop impliqué/intrusif qui répond à la place de sa partenaire, minimise les symptômes, tient des propos méprisants ou infantilisants…

Rupture dans le comportement, rupture scolaire.
Repli sur soi ou hyperactivité.
Régression des acquisitions ou maturité précoce.
Troubles alimentaires, troubles du sommeil, douleurs répétées. Actes délictueux, mise en péril de soi.

Vous pouvez signaler une violence conjugale, sexuelle ou sexiste en ligne

Qui peut aider ?

Les professionnels de la santé en Guyane

Chaque professionnel a pour rôle d’accueillir et d’écouter les femmes avec bienveillance, de respecter leurs choix et de les orienter vers les différents partenaires existants.

J’ai besoin d’être entendue

Vous pouvez appeler le numéro national d’écoute des femmes victimes de violences au 3919.

Si vous êtes en Guyane, l’association L’Arbre Fromager propose  un soutien à toutes les femmes: 0594 38 05 05.

En cas de danger imminent

La police et la gendarmerie au 17.

Le 114 par SMS, en remplacement du 15, 17 et 18 pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques.

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