Si vous êtes mariée et victime de violences conjugales, vous n’avez pas l’obligation de signaler votre départ du domicile conjugal, même avec vos enfants. Cependant, quel que soit votre statut (union libre, concubinage, pacs, mariage), il est recommandé de déposer une main-courante au commissariat ou à la gendarmerie pour indiquer que vous partez pour cause de violences conjugales (rien ne vous oblige à donner plus de détails). Cela évitera que votre conjoint violent vous accuse d’avoir kidnappé vos enfants ou demande aux services de police/gendarmerie de vous rechercher.
► VOUS QUITTEZ LE DOMICILE CONJUGAL DANS L’URGENCE :
La phase de « crise » («cycle de la violence»), est souvent le moment où vous êtes amenée à quitter précipitamment le domicile conjugal pour vous mettre à l’abri. Pensez à un scénario de protection en amont (« scénario de protection ») afin d’être moins prise au dépourvu.
Appeler une personne de confiance pour vous aider et dans l’idéal, pour vous héberger.
Pourquoi ? Parce que les places en hébergement d’urgence sont très limitées sur le territoire, voire inexistantes dans certaines communes. De plus, il est souvent plus facile et rassurant d’être chez une personne en qui vous avez confiance, que d’être logée dans un établissement social avec des horaires à respecter et parfois, une chambre à partager.
Si vous n’avez pas de solution, n’hésitez pas à composer le 115 (appel gratuit) qui pourra vous proposer 5 nuits d’hébergement maximum. Sur le littoral comme sur les communes éloignées, le dispositif 115 pour les femmes victimes de violences fonctionne.
Si aucun hébergement n’est disponible, le Samu Social (115) contactera L’Arbre Fromager (contacts des professionnels) afin de trouver un logement en urgence pour 5 nuits maximum.
► LES SOLUTIONS D’HÉBERGEMENT TEMPORAIRE ET À LONG TERME :
Vous pouvez anticiper votre départ et entamez des démarches simples avant de quitter le domicile. Vous pouvez, par exemple, faire une copie et conserver en lieu sûr vos documents d’identité et ceux de vos enfants, vos documents personnels concernant votre logement et votre travail, des factures, votre carnet de santé, vos certificats médicaux, vos dépôts de plainte etc. Vous pouvez également mettre de l’argent de côté, ouvrir un compte bancaire à votre nom de jeune fille ou encore demander une domiciliation au CCAS pour conserver secrète votre nouvelle adresse.
Pour connaitre les hébergements accessibles en fonction de votre situation économique et sociale, contacter une assistante sociale de secteur, votre conseiller à la CAF, le CCAS ou L’Arbre Fromager (contacts des professionnels).
Vous pouvez également simuler vos aides : CLIQUEZ ICI
