L’enfant ou l’adolescent, quel que soit son âge, qu’il assiste directement à la scène de violences ou non, est un témoin et co-victime des violences conjugales. Même si votre enfant est dans sa chambre en train de jouer, dormir, lire, faire ses devoirs etc. il a conscience des violences et elles impactent sa santé psychique et physique. Les conséquences de la violence sur sa santé et sa vie sont les mêmes que pour vous.
De plus, il se trouve confronté à un conflit de loyauté entre ses deux parents : le parent violent lui demande de garder le secret, discrédite sa mère, l’instrumentalise pour atteindre son but.
Ainsi, la violence conjugale a des conséquences graves sur son développement physique, psychique, affectif et comportemental en tant qu’enfant :
- Changement de caractère ou de comportement.
- Attitudes très craintives ou peureuses, rigidité, mutisme, repli, excitation, labilité de l’humeur.
- Rituels excessifs (lavages de mains, de rangement).
- Troubles de l’apprentissage, chute brutale des résultats scolaires, absentéisme scolaire inhabituel et injustifié.
- Fugue, toxicomanie, prostitution.
- Evanouissements, malaises.
- Agressivité envers les autres et soi-même (auto- scarifications).
- Stress post-traumatique (voir vidéo ici)
- Troubles alimentaires, boulimie, anorexie
- Dépression avec parfois tentative de suicide.
Mais aussi sur sa construction d’adulte et sa vision du couple, des relations amoureuses, des femmes et plus largement, des relations sociales. Certains enfants peuvent perpétuer le rôle d’agresseur et d’autres celui de la victime, en intégrant les violences comme un fonctionnement normal :
« La violence est une manière de gérer la frustration. »
« La violence permet d’obtenir ce que l’on veut. »
« La violence est une manière de résoudre des conflits. »